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Du côté de Clio

White God

15 Juin 2015, 22:18pm

White God

Inégal

White God, de Kornél Mundruczó (2014)

Avec Zsófia Psotta, Sándor Zsótér, Lili Horvát...
Prix Un certain regard Cannes 2014

Dans un futur pas très lointain, à Budapest, les maîtres de chiens bâtards seront obligés de payer une taxe. Les chiens de race seront les seuls légitimes dans la ville. Lili est obligée d'aller passer trois mois chez son père pendant le voyage d'affaires de sa mère ; elle prend Hagen avec elle, son chien. Bâtard. La voisine les dénonce, le père de Lili abandonne le chien dans la rue, et Lili fait tout pour le retrouver. Hagen, pour sa part, passe de main en main à la faveur de billets échangés pour l'acheter. Il devient un chien de combat qui porte la haine des hommes.

White God a gagné le prix "Un certain regard" lors du festival de Cannes en 2014. Et c'est vrai qu'il porte un certain regard... Ce film mélange les genres et offre aux spectateurs toute une palette intéressante d'émotions : du rire aux larmes en passant par l'effroi, la haine et l'empathie. On peut déceler quelques indices de références au cinéma gore et d'épouvante qui s'ajoute au drame. Le but est philosophique : montrer, à travers des chiens, des personnes dans la marge rejetées, battues par les puissants. Un jour, ils prendront leur revanche ! Oui, ok, on perçoit bien cette allégorie à travers les chiens. Mais le film en soi est assez peu vraisemblable. Certes, au début les couleurs sont vives, il fait jour, et le dénouement se passe de nuit (vous voyez, l'esthétique de l'épouvante). Le parcours du chien est assez violent, âme sensible des animaux s'abstenir (je ne sais d'ailleurs pas pourquoi je l'ai regardé jusqu'au bout...) : il s'agit de le battre et de lui faire perdre toute sa bonté afin de le dresser par 1.000 tortures à tuer des chiens lors de combats. Chouette !... Mais le film en lui-même est plat par son ambiance, les scènes s'ajoutent les unes aux autres avant la vengeance finale. Les dialogues sont peu nombreux, la mise en scène intéressante. Il paraît que la scène de "poursuite" de Lili à vélo par plus de 150 chiens a été faite sans trucage. Chapeau. L'invraisemblable atteint son paroxysme quand l'armée de chiens s'invite au concert de Lili : on ne comprend pas très bien comment ils sont arrivés là. Finalement, le mélange entre réalisme exacerbé (le début avec les vaches découpées et testées ainsi que les attaques des chiens sur les hommes en sont un bon exemple) et fantastique est bien mené. Ce serait peut-être le point positif du film...

Un film métaphorique intéressant, mais décevant.

Ps : l'affiche est fabuleuse !

Il est mignon, n'est-ce pas ? :)

Il est mignon, n'est-ce pas ? :)

Bon là, un peu moins, metamorphosé par la crauté des hommes

Bon là, un peu moins, metamorphosé par la crauté des hommes

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