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Du côté de Clio

Miss Peregrine et les enfants particuliers

8 Octobre 2016, 19:52pm

Une ode à la différence

Miss Peregrine et les enfants particuliers, de Tim Borton (2016)

Avec Eva Green, Asa Butterfield, Ella Purnell...

Argument : Jacob a grandi avec le récit des histoires que lui racontait son grand-père. Celui-ci, Juif rescapé d'une Pologne dévastée par la vague nazie, a vécu une partie de son adolescence dans la Maison de Miss Peregrine où les orphelins sont tous dotés d'étranges pouvoirs. A la mort de son grand-père, Jacob trouve une lettre de la maîtresse des lieux datant de deux mois auparavant ; il se lance en quête du lieu magique alors que de terribles créatures souhaitent aussi mettre la main dessus.

Miss Peregrine et les enfants particuliers

Ma critique : Je ne suis pas une habituée des films de Tim Burton, je dois avoir perdu mon âme d'enfant un peu trop tôt. Je ne pourrai donc pas comparer Miss Peregrine et les enfants particuliers avec les autres oeuvres du réalisateur, navrée de vous décevoir (ok, j'ai quand même vu Charlie et la chocolaterie dans ma tendre jeunesse).

Ce nouveau film attendu du réalisateur à succès adapte le best-seller fantastique de Ransom Riggs, qui semblait coller à la perfection avec l'univers burtonien. Le binarisme ténèbres / lumières (d'enfer) de la vie parallèle et de la vie "réelle" est bien présent pour nous introduire dans un univers hors du temps (dans une "loops", puisque revivant inlassablement ce jour de 1943 où une bombe doit s'écraser sur la maison de ces freaks : une jeune adolescente qui lévite, un garçonnet capable de projeter un écran de cinéma visionnaire grâce à ses yeux, un autre capable de mettre en mouvement des poupées, une fillette avec une force plus grande qu'Hercule et j'en passe. Le scénario semble bien construit même si le rythme s'accélère sur la fin des plus de 2h de projection : le spectateur se retrouve alors extrait par la force de cet univers que Tim Burton avait pris grand soin de créer. Les décors sont, soit dit en passant, merveilleux.

Le casting est fameux : Eva Green en maîtresse de cérémonie est juste parfaite alors qu'Asa Butterfield (Hugo Cabret) n'a rien à lui envier. Il incarne en effet à la perfection un jeune ado perdu, en quête de son enfance partie trop loin. Les thématiques abordées par Miss Peregrine et les enfants particuliers sont nombreuses : la perte de l'enfance, la différence comme une force, le rejet. En fin de compte, la nouvelle oeuvre du maître du fantastique pourrait se lire comme une allégorie que les grands percevront alors que les petits se distrairont. Gare aux frissons provoqués par les méchants squelettes et les monstres tous droits tirés du Labyrinthe de Pan, prêts à dévorer les yeux de leurs proies afin de se nourrir. La bataille finale est too much et aurait nécessité un traitement différent, plus explicite. Passons, le résultat est tout de même captivant bien que l'on reste sur sa fin sur un certain nombre de questions : d'où viennent ces enfants ? Que leur est-il arrivé ? Pourquoi ont-ils ces fantastiques pouvoirs ?

Une oeuvre distrayante pour petits (pas trop quand même) et grands

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